Le don d'organes en Islam

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Le don d'organes est l'objet de nombreuses divergences parmi les savants musulmans et un sujet de grande discussion en islam comme il se trouve ceux qui le permettent dans le but de lever le préjudice, et d'autres l'interdisent dans le contexte de sainteté du corps humain.

Notre question est ainsi :
Est-il permis à un musulman de faire don de l'un de ses organes? Les organes constituent-ils au contraire un dépôt confié par Dieu dont l'individu n'a pas le droit de disposer sauf par la permission de Dieu ? Sachant que l'individu n'a pas le droit de disposer de sa vie librement en se suicidant, est ce qu'il n'as non plus le droit de disposer d'une partie de son corps dont la cession lui sera préjudiciable ?
S'il est licite pour un musulman de se jeter à l'eau pour sauver un noyé, ou de pénétrer dans le feu pour éteindre un incendie pourquoi ne lui serait-il pas licite de risquer une partie de son corps au profit de ceux qui en ont besoin ?
Bien qu'il soit un dépôt confié par Dieu, on le considère au même titre que la fortune dont le bon dieu a donné à l'homme la jouissance et la liberté d'en disposer au profit de ceux qui en ont besoin comme indiqué dans le Noble Coran à l'instar du verset : « Et accordez-leur une part de la fortune de Dieu qu'Il vous a accordée. »,
Et donc il peut aussi faire don d'une partie de son corps à ceux qui en ont besoin. Il y a cependant une limite à cette analogie entre la fortune et le corps,
D'avantage, nous avons connu le don du sang — qui fait partie du corps humain —sans qu'aucun savant ne le condamne l'abstention unanime de toute condamnation ajoutée à l'existence de fatwas favorables à cette pratique montre bien que cela est acceptable du point de vue de la loi islamique. Or, selon les principes établis de la jurisprudence islamique, le préjudice doit être levé dans la mesure du possible. C'est pourquoi la jurisprudence islamique prévoit que l'on porte secours aux nécessiteux, et que l'on sauve toute personne exposée au péril en sa vie ou sur tout autre plan le concernant.
Par conséquent, nous pensons qu'il est permis de soulager un musulman souffrant d'une insuffisance rénal en lui faisant don de l'un des deux reins sains que possède un tiers. Cela est non seulement permis, mais méritoire aussi ; le donateur sera rétribué pour avoir fait miséricorde à un être humain, méritant ainsi la miséricorde du Ciel.
L'opinion si dessus est basés sur d'une Fatwa émise par "The Islamic Fiqh Council" (Madjma' al-Fiqh al Islâmi):

- Il est permis de transplanter et de greffer un organe à partir d'une partie du corps d'une personne vers une autre partie de son corps, en veillant à ce que les profits de cette opération dépassent les éventuels maux qu'elle pourrait occasionner, et à condition que cela est fait afin de remplacer la perte d'un organe, pour restaurer son apparence ou sa fonction régulière, ou encore afin de corriger un défaut occasionnant un état de détresse psychologique.
- Il est permis de transplanter un organe ou un tissu à partir d'une personne sur une autre, si cet organe ou ce tissu est capable de se régénérer seul, comme la peau ou le sang par exemple, à condition que le donneur est mature et comprend parfaitement ce qu'il est en train de faire. Il est nécessaire aussi que les autres conditions essentielles de la Charia' (portant sur ce genre de don) soient respectées.
- Il est permis d'utiliser un organe ou un tissu qui a été prélevé d'une personne pour cause de maladie afin d'en faire profiter une autre. Il est ainsi autorisé d'utiliser pour une transplantation la cornée d'un œil qui a été retiré pour cause de maladie.
Et aussi sur le compte rendu qui a été publié à la suite du deuxième séminaire sur la jurisprudence islamique, qui s'est déroulé à Delhi le 1er, 2 et 3 Avril 1989, concernant la transplantation d'organe qui dit :

Si un patient se trouve dans la situation suivante:

- il a complètement perdu l'usage d'un de ses organes
- si une transplantation d'organe n'est pas effectuée, il y a un fort risque qu'il décède
- aucune prothèse ne peut palier la déficience dont il est victime
- des médecins expérimentés ont la certitude qu'il n'y a aucun moyen de sauver sa vie, excepté par une transplantation d'organe
- les médecins sont à peu prêt sûrs qu'à la suite d'un transplantation, sa vie sera sauvée
- un organe sain est disponible
Dans un tel cas extrême de nécessité, il sera permis à ce patient d'avoir recours à une transplantation d'organe.
Si une personne en bonne santé arrive à être persuadée (à la suite de diagnostiques émis par des médecins expérimentés) que s'il se sépare d'un des organes présents en double dans son corps (comme ses reins etc…), sa santé ne sera pas affectée, alors il a le droit de faire don d'un de ses organes à un membre de sa famille qui risque de mourir s'il n'a pas immédiatement recours à une transplantation (et il ne dispose pas non plus d'aucune autre alternative en matière de traitement).
Donc l'islam ne limite pas la charité (sadaqah) à l'argent, Faire don d'une partie de son corps au profit d'autrui rentre dans ce cadre. Il s'agit même de l'une des formes de charité les plus élevées et les plus méritoires car le corps vaut beaucoup plus que la fortune. L'individu ordonnerait la fortune pour sauver une partie du corps.
Si nous tenons pour autoriser le don d'organe émanant d'un donateur vivant, cette permission est-elle absolue ?

Il n'est pas permis de faire un don occasionnant un préjudice pour soi ou pour toute personne ayant des droits inaliénables sur soi. Aussi est-il interdit de faire don d'un organe unique dans le corps tels que le cœur ou le foie car le donateur ne peut pas vivre sans eux. Or, il n'est pas permis de lever le préjudice subi par autrui en portant préjudice à soi-même.. On inclut dans ces considérations les organes internes du corps que nous avons en double lorsque l'un des deux organes est patient ou non fonctionnel. On se ramène alors au cas de l'organe unique.
Et selon la Fatwa émise par "The Islamic Fiqh Council" (Madjma' al-Fiqh al Islâmi):

- Il est interdit de prélever un organe vital (comme le cœur, par exemple) d'une personne vivante pour le transplanter sur une autre.
- Il est interdit de prélever un ou plusieurs organes d'une personne vivante quand cela peut affecter une de ses fonctions essentielles et primordiales, même si cela ne met pas sa vie en danger (comme c'est le cas, par exemple, si les cornées des deux yeux sont prélevées). Cependant, si un tel prélèvement n'occasionne qu'une affectation partielle de ce genre de fonction, la question de savoir le caractère licite ou illicite de cet acte est encore à l'étude parmi les savants.
La grande partie de divergence se remarques dans la question de prélèvement d'organes d'un décédé.
Deuxième séminaire sur la jurisprudence islamique, qui s'est déroulé à Delhi les 1er, 2 et 3 Avril 1989, concernant la transplantation d'organe a interdit strictement cette pratique
alors que "The Islamic Fiqh Council" (Madjma' al-Fiqh al Islâmi) l'a autorisé selon la suite
- Il est permis de prélever un organe à partir du corps d'une personne décédée et de le transplanter sur une personne dont la vie ou la préservation d'une de ses fonctions essentielles et primordiales dépendent de cet organe, à condition que la permission de ce prélèvement soit donnée par la personne durant son vivant, ou par ses héritiers, ou par le responsable des musulmans, dans le cas où l'identité du défunt n'est pas établie ou qu'il n'a pas d'héritiers.
Ainsi que certains savants musulmans indo-pakistanais

Enfin, seul un individu adulte et sain d'esprit peut faire don de ses organes.
Une précaution particulière doit être prise afin de s'assurer qu'un réel accord inconditionnel a été obtenu dans le cas mentionné ci-dessus, et que ce transfert d'organe n'a pas fait l'objet d'une transaction financière quelconque, car le commerce d'organes n'est en aucun cas autorisé.
Par ce que La vente d'organes humains est interdite selon le compte rendu qui a été publié à la suite du deuxième séminaire sur la jurisprudence islamique, qui s'est déroulé à Delhi les 1er, 2 et 3 Avril 1989, concernant la transplantation d'organe.

Par Imili

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